Signed letter sent on October 5, 1800 by the Major General Louis Marie d'Estourmel to the Commander of Brigade Joseph, responsible for the conscription in the Department of the Maritime Alps.

"Je vois, citoyen, par la correspondance du Ministre, qu'il n'y a aucun compte rendu de la levée dans le Dep.t des Alpes Maritimes....."

Stamp of Ministry of War.

Red stamp of Government free post (AFFRANCHI PAR ETAT).

Watermarked paper.

 

Louis Marie Marquis d'Estourmel (1744-1823)

Né à Suzanne (Somme) le 11 mai 1744, mort à Paris le 13 décembre 1823, appartenait à une noble famille de Picardie, possedent propriétés considérables dans cette province.
Il embrassa la carrière des armes et entra fort jeune aux mousquetaires. Il devint successivement officier superieur de la gendarmerie de la maison du roi, colonel en second aux dragons de Conti, brigadier des armées du roi, et colonel au régimnt de Pologne-cavalerie. Le 1er janvier 1784, il fut nommé maréchal-de camp et vint alors habiter sa province.
Membre de l'assemblèe des notables en 1787, le 8 avril 1789 fut èlu deputé de son ordre aux Etats-Generaux. Il adopta les principes de la Rèvolution, et se prononça pour la réforme des abus. En 1792, il se prononça contre la perpétuité de la suppression des ordres religieux et il demanda que lareligion catholique fût déclarèe religion d'Etat.
Après la session de la Constituante, il fut nommé inspecteur-général des armées, puis gènéral de division le 6 février 1792; il servit à l'armée du Nord sous les ordres du général Custine. Accusé par celui-ci d'avoir abandonné Kaiserlautern et les pays des Deux-Ponts au moment où il aurait dût se porte en avant, il fut, sur la demande d'Albite, mis en état d'arrestation le 4 avril 1792. Il rèussit à se justifier, et put sortir de prison le 26 mai suivant.
Le 8 frimaire de l'an XIII, Napoléon le fit entrer dans l'ordre national de la Légion d'Honneur. Le 2 vendémiaire de l'an XIV, le Sénat conservateur l'élut député de la Somme au Corps législatif.
Le 21 septembre 1808, il fut créé chevalier de l'Empire, et, le 4 mai 1811, réélu, par le Sénat conservateur, député de la Somme.
Il faisait encore partie de cette Assemblée en 1814, et il adhéra à la déchéance de l'empereur. Il parla, en octobre 1814, en faveur de la restitution aux èmigrés des biens non vendus.