Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau - 1791

Side 1: HON. GAB.EL MIRABEAU NÉ A PARIS EN 1749
Below: MORT LE 2 AVRIL 1791


Side 2: LIBERTE ASSUREE
On the obelisc: JUILLET MDCCLXXXIX and PRÉSIDENTS DES ELECTEURS J. DE LAVIGNE ET M. L. E. MOREAU DE S.T MERY
In ex.: DUVIV.

Cfr.Hennin 208 and 41
Mm. 44 - Bronze
This is an unlisted mule with the obverse of Hennin 208 and the reverse of Hennin 41. It seems made by bell or guns metal.

Hennin - N° 208 - Pl. 23 - 2 Avril 1791 - Repoussé

Hon. Gab.el Mirabeau. Sans intervalles dans les légendes.R/ Sans revers

HON. GAB.EL MIRABEAU NÉ A PARIS EN 1749. (Honoré Gabriel, etc.)
Buste de Mirabeau à gauche. Dessous: MORT LE 2 AVRIL 1791. Un large liseré entoure le champ. Les légendes sont disposes sans aucun intervalle entre elles.

Sans revers. [44 m]

Voyez l'article de la médaille N°. 206.
Mirabeau ne naquit pas à Paris, comme le porte cette pièce, mais au Bignon près de Nemours.
Il y a une autre variété de cette pièce qui est décrite au numéro suivant.

Hennin - N° 41 - Pl. 5 - 17 Juillet 1789 - Médaille
Louis XVI. Elect.s de Paris R/ Liberté assurée

LOUIS XVI ROI DES FRANÇAIS, PERE D ' UN PEUPLE LIBRE. Buste de Louis xvi ceint d ' une couronne civique, à gauche. Exergue : ASSEMB L.E DES ELECT.S DE PARIS LE ROI Y SEANT LE 17 JUILLET 1789 (Assemblée des Electeurs de Paris, etc.). Sous le buste: DUVIVIER.

LIBERTE ASSUREE. La liberté, tenant de la main gauche la haste surmontée du bonnet, grave, avec un style, sur un obélisque ces mots: JUILLET MDCCLXXXIX. Sur la base de l'obélisque, on lit: PRÉSIDENTS DES ELECTEURS J. DE LAVIGNE ET M. L. E. MOREAU DE S.T MERY. ( Jacques Delavigne et Médéric Louis Elie Moreau de Saint-Méry) . Exergue: DUVIV. (Duvivier) [46 m .].

...Le lendemain de la prise de la Bastille, le Roi se rendit a l ' Assemblee Nationale; il y annonça l'ordre donne aux troupes de s'éloigner de Paris et de Versailles. Le 17 juillet il vint a Paris, fut complimenté à la barriere de la Conference par le maire, et se rendit a l'hôtel de ville, dans la salle des électeurs de Paris. Il reçut la cocarde nationale des mains de Bailly, et entendit divers discours dictés par le plus pur désir du Lien public. Le Roi fut généralement applaudi dans cette journée ; et cet accueil se renouvelait, à cette epoque, dans toutes les circonstances qui faisaient espérer de voir 1'accord régner entre le monarque et l'Assemblée Nationale.
..Cette médaille, relative à la venue du Roi à l'hôtel de ville, est en même temps celle qui fut votée par l'Assemblée des Electeurs le 3o juillet 1789 , jour où Necker vint à 1'hôtel de ville, et où cette Assemblée termina ses séances, pour céder ses fonctions aux repré­sentans de la Commune. “M. de La Poise, dit Bailly dans ses Mémoires, vota une médaille pour M. Moreau de Saint-Méry, second président des électeurs. M. de La Vigne, le premier des deux présidens, mit aux voix, sans jalousie et sans songer à lui-même, et la motion fut unanimement adoptée. M. Moreau de Saint-Méry méritait cet honneur; mais le patriotisme et la probité franche et loyale de M. de La Vigne ne méritaient pas le silence et l'exception (*).”
. Cette omission fut réparée. Dans la séance du 19 mars 1790, il fut arrêté qu'il serait frappé une médaille en mémoire des services rendus par 1e président de La Vigne, comme on en avait déjà voté une pour Moreau de Saint-Méry. Dans la séance du 24 mars, on revint sur les deux arrêtés, et il fut décidé qu'on ne frapperait qu'une seule médaille pour les deux présidens.
. Dusaulx, dans son écrit sur les premiers événemens de la révolution, intitulé l'OEuvre des Sept Jour, dit: “Résumons la marche de ces trois jours : le dimanche, insurrection; le lundi, milice bourgeoise; le mardi, la Bastille emportée ; et dejà ce jour sert d'époque. O siècles! ô mémoires !”
. Puis il ajoute en note :  « on retrouvera sur la médaille projetée par MM. les Electeurs ces deux mots empruntés de Corneille ».
. Ces mots, ô siècles! ô mémoires ! ne se trouvent point sur la médaille des électeurs , qui est celle décrite dans cet article, non plus que sur la médaille donnée comme décoration aux Gardes-Françaises, vainqueurs de la Bastille , par les représentans de la Commune, decríte N°. 34. Cette inscription a placer sur une médaille sera donc restée en projet, comme l ' indique au reste le passage même de l'OEuvre des Sept Jour.
. II ne faut pas négliger de faire observer que 1 ' Assemblée des Electeurs de Paris de 1 789 , en prolongeant ses séances, après avoir rempli le but de sa réunion, la nomination des deputés, commit en principe une usurpation de pouvoirs. Cette Assemblée peut être excusée par l'absence de toute législation a cet égard, et la confusion des pouvoirs a cette époque: cependant il n'est pas inutile de rappeler ici que ces reproches furent faits depuis.


(*) Memoires de Bailly, 3o juillet 1789